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Immobilier : le marché repart doucement par Charles Marinakis

Publié le 12/04/2024

À la fin de ce premier trimestre 2024, le marché immobilier est encore loin de l'euphorie, mais une éclaircie semble se dessiner. « On passe du rouge à l'orange », estime ainsi Charles Marinakis, le patron de Century 21 France. Dans ses agences immobilières, les acheteurs potentiels sont de retou r: visites de biens et fréquentation du site internet sont en hausse de 10 à 20% depuis janvier. C'est, selon Charles Marinakis, la matérialisation concrète d'une volonté des Français d'acquérir à nouveau le bien immobilier de leur rêve : plus de 60% de ceux qui ne sont pas encore propriétaires souhaitent toujours le devenir.

Côté prix, sur un an (du premier trimestre 2023 au premier trimestre 2024), les agences Century 21 enregistrent au niveau national une baisse de 3,3 % pour les maisons (à 2 459 euros le mètre carré en moyenne) et de 3,2 % pour les appartements (4072 euros le mètre carré). C'est à Paris que les prix semblent le plus marquer le pas : après des années de surchauffe et d'augmentation artificielle, le prix moyen du mètre carré est de 9 098 euros, en recul de 9 % sur un an. Et ce n'est qu'un début, le patron du réseau Century 21 pariant sur un prix moyen sous les 9 000 euros d'ici la fin de l'année.

En régions, si les Pays de la Loire affichent une contraction des prix de plus de 12%, la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur continue d'afficher des tarifs à la hausse à +4,4 %, mais avec de grandes différences selon les villes. À Marseille, par exemple, les prix reculent de 9%. En Nouvelle-Aquitaine, les prix augmentent aussi encore, de 1,6%, avec une moyenne de 3 156 euros par mètre carré. Phénomène notable, le yoyo bordelais : après la flambée des prix de l'immobilier post-Covid, la capitale girondine a vu ses prix chuter de 13 à 15% en 2023, ils commencent à se redresser aujourd'hui.

Preuve malgré tout que la reprise reste fragile, le nombre de transactions est en recul de 11,2 % sur un an et les délais de vente s'allongent de 9 jours en moyenne, dépassant désormais les 100 jours, un record historique. « Il faudrait que les propriétaires continuent d'accepter une diminution des prix pour que l'activité reparte réellement » estime Charles Marinakis.

 3 QUESTIONS À Charles Marinakis Président de Century 21 France

Selon vous, les ventes vont-elles repartir d'ici la fin de l'année ?

Elles seront sans doute en baisse de 5 à 8 %. Nous sommes dans une année de rééquilibrage : terminé les prix gonflés artificiellement, retour à une inflation plus maîtrisée, idem pour les taux. Mais nous serons vigilants à ce que la diminution des taux des crédits immobiliers n'entraîne pas une nouvelle poussée de fièvre des prix. Car les taux très bas n'ont jamais profité aux acquéreurs mais ont au contraire contribué à faire grimper les prix.

La politique du logement est-elle à nouveau sur les rails avec le nouveau ministre, Guillaume Kasbarian ?

Sa prise de conscience de la crise immobilière est réelle, il est à l'origine de la loi anti-squat qui était nécessaire. Malgré tout, on voit bien qu'il essaie de coller des sparadraps sur une jambe de bois. Cela fait vingt-cinq ans que les gouvernements successifs négligent le logement, parce que jusqu'ici tout se passait bien. Pas de grand ministère, pas de politique globale.

On parle de taxer les multipropriétaires fonciers pour faire entrer de l'argent dans les caisses de l'État, ça vous inquiète ?

Oui, car cela risque de faire fuir les bailleurs privés qui, contrairement à ce que certains imaginent, ne roulent pas sur l'or. Entre l'encadre- ment des loyers, l'impossibilité de les indexer, les contraintes de mise en conformité, les charges énergétiques... certains vont se dire qu'il vaut mieux investir dans des actions, que c'est moins de contraintes et de problèmes.

 

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